Chronique 2024
Anthropocène, le vécu
publié le lundi 29 avril 2024


 

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Adja Cissokho 2024

* 16-30 avril 2024 (29 avril 2024)

 

Cf. Chroniques (et vagabondages) de l’Anthropocène (2014-2024).



Lundi 29 avril 2024

 

À Turin, s’ouvre le G7 Climat (29-30 avril 2024).


 

Les sept pays les plus industrialisés - Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni -, y envoient leurs ministres de l’environnement.
Le G7 représente 10% de la population mondiale et 40% du PIB. Il est responsable de 25% des émissions de CO2 du système énergétique mondial, selon un rapport publié l’an dernier par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui fête ses 50 ans.

Au programme : la transition énergétique, le financement de cette transition, l’aide à la transition pour les pays en voie de développement.

L’année dernière, en 2023, on a vu les résultats du G7 en avril à Sapporo, puis de la COP28 en décembre à Dubaï.
Le réchauffement climatique, sur les terres émergées de la planète, est actuellement de +1,6 °C , comparé à l’ère pré-industrielle. Il n’a pas fait aussi chaud sur la Terre depuis 125 000 ans environ. La montée du niveau des mers a atteint 20 cm en moyenne sur le globe et est la plus rapide depuis au moins 3 000 ans. Le recul des glaciers est sans précédent depuis au moins 2 000 ans. La concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère est la plus élevée depuis au moins 2 millions d’années. 2022 et 2023 ont été les années les plus chaudes depuis 1850.


 

Pour la France, dans son rapport annuel, la Cour des comptes estime que "L’État ne joue pas son rôle et qu’il manque d’informations et de volonté politique". Le réchauffement y est plus rapide que la moyenne, et on prévoit qu’en 2030, il est quasiment inévitable qu’il soit de +2°C. 2030, c’est demain.
Pour le Japon et les États-Unis, ils ne sont pas prêts à s’engager sur une date de sortie du charbon, l’énergie fossile la plus polluante.
Et aucun État du G7, malgré sa responsabilité historique dans le changement climatique, ne veut s’engager à payer les centaines et centaines de milliards de dollars nécessaires à la transition énergétique dans le monde.


 

Alors nous autres, on proteste, on manifeste, on tente de résister à l’inertie délibérée des systèmes publics et privés. Localement, à notre toute petite échelle, on fait des "clubs climat".


 


 


 

Cette année encore, ils se réunissent, ils discutent.
Demain soir, il y aura sans doute des signaux forts, des engagement fermes et des calendriers précis. Comme d’habitude.

On se réunit à Turin. On dit ça, on dit rien.



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